Le
procès concernant le vol des plans de l’Essentia Arma eu lieux quelques
jours plus tard. Le salon de la Rêverie avait été aménagé en
conséquence. L’ambiance était tendue, angoissante et stressante pour
Kyuuji, convaincu d’avoir à exposer sa vie pour prouver son innocence.
Sans
surprise, le premier à passer à la barre fut Greil. Il n’avait aucune
raison de voir le projet ralentir alors qu’il en était l’instigateur.
Puis
ce fut le tour de Kyuuji. Malgré ses craintes, il n’eux pas beaucoup à
insister pour prouver sa bonne foi. Le Raen expliqua simplement qu’il
vouait une haine à l’Empire et qu’il cherchait à se venger. Satines,
fileuse des Songes, appuya son témoignage en soulevant le fait que
Kyuuji ne correspondait qu’à un seul indice, celui d’être un Ao ra et
donc de posséder une queue. La couleur de ses cheveux, la taille de ces
pieds et le fait qu’il ne portait jamais d’armure venaient contredire
les autres indices.
Ainsi
écarter des doutes, Kyuuji rejoignit sa place, terriblement rassuré,
mais pas apaisé pour autant. Juste après lui, ce fut le tour
d’Elisabeth. Sa marraine ne chercha qu’à peine à prouver son innocence.
Comme elle le lui avait dit quelques jours plus tôt, elle attira les
soupçons sur elle pour pousser le véritable coupable à la faute.
Puis
vint le tour de Kaede. Elle avait été la première sur la liste des
suspects, ayant apporté le seul indice qui venait contredire les deux
autres. Kaede était celle qui avait recueilli le témoignage de l’agent
de l’Ordre, parlant d’un aventurier à forte carrure et portant une
armure. Mais elle ne se laissa pas emporter par la colère et répondit à
toutes les questions qu’on lui posa, se défendant agilement.
Enfin,
ce fut le tour de Rynia. Elle exposa qu’elle ne pouvait avoir volé des
plans dont elle ignorait l’existence même. Elle accusa Greil
d’insubordination puisqu’il ne les lui avait jamais communiqué. Elle le
traita également de fou, d’assoiffé de sang et de conquête. C’était sa
parole contre celle de Greil. De plus, le dernier indice, qui ne
correspondait pas aux autres, pouvait tout à fait avoir été inventé et
manigancé par Rynia pour faire accuser Greil. Elle en avait les moyens
et le mobile. Il n’en fallut pas plus pour le jury.
Après une rapide délibération, les membres du jury ont décidé que la culpabilité supposée se portait sur le Maréchale Rynia.